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ECOUTE

Les dinosaures de la Mine unis jusque dans la mort en 1999

Yvon et Paulette
laffargue
André et Liliane
Fernandez

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piwy

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SOUVENIRS

La Deuxième Génération, la mienne:

Les années 1956/1964, la fin de l'épopée ainfraninienne


La Bande de la Mine,

dirigée par Pierre Laffargue, le chef, (c'est lui qui donnait des sobriquets aux autres). Enfant aîné, c'était le "fabriqueur" de nos stacs, arcs et autre arbalètes confectionnées: il prenait une canne en roseau. Il fixait, à un bout, un élastique double avec de la ficelle et un coulisseau de fil de fer, à l'autre bout, une grosse pince à linge, et il enfilait une flèche de jonc, effilée d'un côté et chanfreinée de l'autre et le tour était joué. Il nous restait plus qu'à descendre tirer les tordos, les bavosas et les demoiselles ou , pirates furtifs, les poissons rouges du bassin d'eau douce de l'Habib! là nous montions en chantant: "lundi matin, le Roi, la Reine et le petit Prince sont venus chez moi pour me serrer la pince, mais comme je n'étais pas là, nous reviendrons mardi matin...etc...."
comprenait, par ordre "frères Dalton":
Roland Billault, surnommé plus tard "Le Professeur",
moi, Riquet le sourd, sordo, pérennisé par son algérianisation plus tard en Ouahri Latrache, le gadouille des demi-potaches du Lycée Lamoricière, rojo ou rougi des chantiers, le phoque ou l'ours suivant l'humeur, l'odeur ou la rumeur.
Jean Claude Mugnier, "blondinet", le mélange de Johnny et James Dean, le roi de la petite reine. Allez, Jean Claude, laisse la bourse un moment et raconte!
Jo Estève, son sobriquet "la terreur des mouches à miel", son petit chien Kapi, mauvais comme la teigne, et ses nombreuses et magnifiques cousines, toujours à l'avant garde pour opérer en douceur les coups initiés par le chef, malin et chasseur du gibier terrestre, lui, il finit finalement par être mon beauf. presque un mariage consanguin.
Roger Vicedo, très persuasif du bâton, n'est-ce pas les chauve-souris? et au bras de fer invincible, les colonies des j. errants étaient son pain perdu!, lui aussi un mariage quasi consanguin avec Monique!
Pierre et André Freynet, tragiquement disparus pour avoir quitté prématurément notre paradis et s'exiler dans l'enfer mécanique des Patos.
Gérard Billault, l'autre frère..., chasseur en herbe qui voulut apprendre la pêche sous-marine auprès de mon père et qui eut vite appris malgré les railleries des vedettes de la bande. Celui-ci, je voudrais bien savoir ses exploits!
et les petits Cabollo et Juanico (André Fernandez et Jean Laffargue), ces deux-là? "samèrelipopette comme qui dirait l'autre", il y aurait un bouquin à écrire, mais je leur laisse le soin de le faire à leur tour .(Merci, Rouanico, pour ta page géniale, on en veut encore!)
plus Marc Freynet dit Marco, le Marquis de Sa Mère, mon dernier collègue mineur et son frère jumeau Pirouli, alias Boumediene Benjafar,
René Mugnier, neneuil, le cousin de tout le monde, le Tlemcénien qui ne venait que sporadiquement, mais qui occupait alors à lui seul tout le terrain, seul Pierre Freynet (Casque Allemand) était capable de le rivaliser dans les coups les plus pendables!
Les filles de la bande n'en étaient pas moins garçons manqués du moins dans les débuts: Christiane Freynet qu'une vipère avait mordue. Savez-vous que la Montagne des Lions abrite le serpent le plus venimeux au monde: la Vipère Noire de la Montagne des Lions, c'est son appellation officielle,
Monique Bertier,"rappelez moi son surnom, s'il vous plait!, il y en avait sûrement un, c'est pas possible, bof!", un proverbe arabe a dit: "Ashrin reconnaîtra les siens".
Anne Marie Laffargue, Ninou, la reine de la petite reine et sa petite soeur Maryvonne, son père ou son frère lui avait donné un surnom dont je ne me souviens pas exactement, la crotte peut-être, prière de me le confirmer ou de m'en excuser!
Jocelyne Fernandez, Josie, Josy, Piwy.
(Elles sont assez grandes maintenant pour raconter leur vie)
Je n'oublierai pas dans la bande la présence des frères Benselka Ghaouti, Mohamed, Lakhdar et le petit Youcef bien que vivants chez leur grand père, l'Habib, au jardin de la Maison Forestière, présents dans tous nos coups même contre lui, l'Habib, notre terreur et la bande sa terreur! Dernièrement encore et encore, en octobre de l'année dernière, ceux-ci, autour d'un méchoui au douar Bel Gaid, me rafraîchissaient la mémoire avec beaucoup d'émotion dans leur coeur.
Je profite par la même occasion d'écrire à Khouya Ghaouti ma profonde tristesse à la suite de la perte douloureuse de son fils aîné, Allah aîdan ajrak.
Je suis certain qu'un jour, il recevra ce message par la grâce d'Internet.

Pierre Laffargue, Roland Billault et moi, avec un quatrième, un nom allemand, Goering, je crois, qui n'était pas ainfraninien, fûmes Champions d'Algérie d'aviron minime et cadet, au sein de l'Aviron Oranais,en battant les barbus d'Arzew chez eux, ils ont en eu plein les oeufs...!

Jo et Josy, les montagnards, et les petits enfants à Vars


Pierre, Jo, Roland
Djebel
Jean, le marin, et sa petite famille
Porquerolles
René, le Yankee et sa fille
States
André, le Caraïbe
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Sarah, Lina et Dadi
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Deuxième Descente

Hé!CHOUF!

Mais tout cela nous éloigne, semble-t-il, de la génération Grand Bleu! Que nenni, tous avaient plus ou moins trempé dans la potion magique depuis tout petits
Mon problème est de me souvenir des années 50 sub de la bande, hormis la relation enfance avec la génération de nos pères, c'est le gouffre de mémoire pour moi, pour raconter notre adolescence, en effet la bande avait d'innombrables activités pour jouer et je me souviens plus de faits hors du sujet que je voudrais narrer.
Je raconterai seulement une journée ordinaire des Mineurs au cours des étés de cette période de l'enfance: Presque chaque jour nous descendions la bande au complet, avec cannes à pêche, arbalètes, canots ou bouées, c'est le cas de le dire, à la deuxième descente, nos mères, une fois le ménage fait, descendaient à leur tour avec les petits. Il y avait d'abord la mise à l'eau, à seigneurs tout honneur, des chasseurs Pierre, Jean Claude, Jo, Roland, Pierre et moi. Il y avait à la deuxième descente des rougets magnifiques, grands comme l'avant bras, en face la faille à grosses corbines, et vers la troisième descente des méros, les pêches étaient toujours fructueuses, nous pouvions nous nourrir avec nos poissons, et sous ce régime parfait additionné des fruits et des légumes frais, vrais et pas bio, du jardin de l'Habib, nous nous développions harmonieusement et nous nous targuions d'être les plus beaux, plus beaux, plus forts que les Petits Porteurs ou les Monrêveurs, qui, eux aussi d'ailleurs, pratiquaient le même régime durant tout l'été et n'étaient pas moins beaux et forts, (cf. les Quilès qui avaient osé s'aventurer dans notre poulailler)!
Pour ma part, j'étais déjà tenté par le large, aller toujours plus profond. A 14 mètres, à la limite des roches, s'étendait un champ de posidonies à perte de vue, et de la surface, par eau claire, je voyais les nacres sabres de un à un mètre trente de hauteur, très épaisses et j'arrivais déjà à les caresser, sans pouvoir jamais les extraire car elles étaient fortement ancrées dans le substrat. Au passage je pouvais admirer, avec un sentiment d'humilité, le ballet d'un troupeau d'immenses dentis, hors de portée. Ces nacres sont rares, je n'en ai jamais vues nulle part ailleurs. Dans la baie de l’Aiguille, il y a bien une espèce beaucoup plus courante et beaucoup moins belle, cassante. .

Deuxième Champ

 

Comme je disais, je suis malheureux de ne plus me souvenir de faits marquants de la période La Mine, car il faut dire que l'harmonie du groupe se détériora au fur à mesure que l'on s'avançait dans l'adolescence et les années 50. En effet les frères Billault quittèrent la Mine, Roland se lançant dans une grande carrière littéraire, Pierre s'était mis à travailler à la cave de ses parents, tous deux étaient occupés par ailleurs à se mettre la corde au cou. Moi durant l'été 58, l'été de l'attentat, j'étais à Aix, au pays patos que je foulais pour la première fois, pour bachotter et faire le mur du pensionnat toutes les nuits pour chasser la donzelle. Les Mugnier et Vicedo n'y allaient que les dimanche, il n'y avait plus rien à draguer.
Les filles, aussi, n'étaient plus des garçons manqués et avaient d'autres chiens à fouetter.
Désormais tout le monde craignait de passer des nuits à La Mine, la Villa Jeanne d'Arc perdait tous ses clients et son attrait. Les parents, un à un, délaissèrent leurs cabanons, à tel point, je me souviens, que l'année 59, étant pion et Math Sup. au Lycée, de plus en plus fou de pêche, je restais seul, accompagné du petit Marc Freynet, pour dormir et garder les cabanons durant les week end précédant l'été,
Mais je ne passerai pas cet épisode de ma vie sans signaler ce qui fut mon plus grand exploit à mes yeux de ma carrière sub: une semaine avant de passer mon bac, j'étais parti seul en mobylette à Pasaro, un matin de bonne heure. J'avais 20 ans en 58, depuis deux mois et le permis mais pas d'auto encore. La mobylette abandonnée au haut de la falaise aux sus et à la vue des voleurs, je me mis à l'eau à 8 heures du matin, à poil, nage jusqu'aux abords de la Casa Rota. Par une eau limpide, je repérais un méro énorme, et je le ferrais à 18 mètres de fond. Mais ce salaud s'enragua n'étant que blessé. Je n'avais ni bouée, ni fusil de secours. Mais c'était lui ou moi, et ce fut lui au terme de 8 heures à plonger et replonger continuellement toutes les 8 minutes, essayant toutes les combinaisons possibles pour le hâler et l'extraire d'une faille étroite. N'en pouvant plus et ayant réussi à lui dégager la tête, je le saisis par les yeux, ce qui eut pour effet de le "paralyser" et je pus l'amener à la surface sans syncope. Il fut énorme, 1m28 de long et 28.8 kg de poids. Je ne vous dis pas dans quel état j'étais, ensanglanté et violet. Je ne me suis pas pesé ce jour-là, mais j'ai dû perdre 6 à 8 kg, comme en d'autres occasions plus tard. Il aurait fallu me voir sur la route déserte en mobylette, le méro arrimé autour du cou, suant sang et eau à l'odeur de poisson fort, spectacle fantasmagorique!
Une semaine après, durant les épreuves du bac, on me volait la mobylette à l'intérieur du Lycée Lamoricière et j'échouais aux épreuves. J'eus 8/20 de moyenne, donc rachetable sans une note éliminatoire en Anglais. Fallen shuit!
Désormais quand j'eus 28, 38, 48, 58 et que l'on me demandait mon âge, je répondais invariablement thuitans et lorsque j'aurai, hélas bientôt, 68, je dirais encore thuitans, après cela suffira, car la Taleba d'El Ançor (l'Ancre) a prédit ma mort en 2008 après avoir accompli mon dernier challenge, d'ailleurs toutes les années en 8 furent réellement spéciales dans ma chienne de vie et si vous ajoutez que mon grand-père est né en 1878, mon père en 1908 et moi-même en 1938, vous conviendrez avec moi que je suis envahi par les termhuites! Assez, je déraille, çà suffhuit!

Hé!CHOUF!

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